Idées

7 commandements pour réduire votre pollution numérique en 2022

En ce moment, ce n’est pas exactement la fête. Mais certaines nouvelles réussissent malgré tout à réchauffer le coeur des confinés. C’est le cas de celle sur la baisse de la pollution.

En France, c’est une chute de 30% des émissions de C02 qui a été comptabilisée. C’est même visible depuis l’espace et nos réseaux sociaux foisonnent d’images (et de détournements — le confinement n’a certainement pas atteint la créativité de certains ) montrant la nature reprenant peu à peu ses droits.

L’explication de cette baisse globale est simple : la réduction drastique des activités industrielles dépendantes du charbon et du pétrole couplée à l’arrêt net de nos déplacements, particulièrement aériens. Pour faire face à cette situation inédite, nous, individus, salariés et entreprises, nous sommes repliés sur le digital. Jamais nous n’avons autant télétravaillé, organisé de conf calls, envoyé de mails… Le digital semble être la solution parfaite à nos problèmes.

Oui mais. Alors que nous surchageons les réseaux internet, il est temps de réfléchir à leurs impacts. Car oui, le digital, ça pollue, et même beaucoup. C’est ce qu’on appelle la pollution numérique. Et nous devons, entreprises comme particuliers, gouvernements comme ONG, prendre le sujet au sérieux. Cela vaut donc aussi pour nous, agences digitales et de communication, qui sommes au premier plan.

La pollution numérique est trop forte aujourd'hui

Mais comme souvent, quand on parle d’un sujet aussi vaste par où commencer. Voici nos quelques conseils, fruits de nos recherches sur la question.

Attention :

  • Nous ne cherchons pas à culpabiliser quiconque ou à dire que nous sommes parfaits. Loin de là. Ces conseils, nous essayons de nous les appliquer à nous-même en premier (#CharitéBienOrdonnnéeCommenceParSoi-Même). Il s’agit d’une cause collective qui nous implique tous. C’est pourquoi, nous vous partageons nos pistes de réflexion.
  • Beaucoup d’agences ont déjà pris à bras le corps ce sujet. Nous aimerions donc prendre un instant pour féliciter BETCSidièseDagréPublicis, et bien d’autres pour tout ce qu’elles ont déjà accompli. Il s’agit d’une bataille collective, nous ne pouvons y arriver si nous ne nous aidons pas.

Ceci étant dit, let’s get down to business !

Dis-moi Jamy, c’est quoi la pollution numérique ?

La pollution numérique, c’est l’ensemble des impacts de l’industrie digitale sur l’environnement. Cela inclut la pollution liée à notre matériel (extraction de métaux rares, alimentation des équipements électroniques, non recyclage …) mais aussi à nos pratiques sur internet (envoi de mails, netflix & chill, jeux en ligne …).

En chiffres clés, ça donne :

Alors que faire ? 7 commandements à suivre et un peu plus que 7 outils pour vous aider à la tâche

1. Du greenwashing, tu ne feras point

Cela semble évident et pourtant… Non seulement cela dessert votre marque (ou celle de l’entreprise pour laquelle vous travaillez) mais en plus, cela provoque de la méfiance du côté des consommateurs. Alors communiquez honnêtement, soyez transparents. Si vous voulez mettre en avant les bénéfices environnementaux d’un de vos produits/services, réfléchissez à ce qu’il est le plus judicieux de mentionner.

Les outils : les fiches bonnes pratiques de l’ADEME dans lesquelles plusieurs entreprises expliquent comment elles ont amélioré leurs offres et communiqué à ce sujet. La partie 2 du guide de la communication responsable et le guide anti greenwashing.

2. Choisir, bichonner, recycler ton matériel — ce credo tu adopteras

La pollution numérique c’est aussi le cycle de vie de chacun de nos appareils. Cela comprend toutes les étapes nécessaires à la création de l’objet, son utilisation mais aussi sa fin de vie. Il est donc possible d’améliorer son empreinte carbone à chaque étape de ce cycle.

Avant l’achat : posez-vous la question de votre besoin. D’abord, ce nouvel équipement est-il vraiment nécessaire ? Ensuite, répond-t-il aux besoins de vos équipes (un dev, un RH et un designer n’ont pas les mêmes usages d’un même appareil, est-ce donc nécessaire de tous les équiper de la même façon) ? Au moment de l’achat, privilégiez les équipements porteurs de labels environnementaux.

Après l’achat : bichonnez votre appareil. Le but est qu’il soit en bon état de fonctionnement le plus longtemps possible. Donc, prenez-en soin avec des housses de protections, des antivirus. Quand ils sont cassés, faites jouer la garantie ou réparez-les tant que possible.

Enfin, si malgré vos soins les plus attentifs et vos tentatives de réparations, votre appareil ne fonctionne plus, alors recyclez-le. Ne le laissez pas finir sa vie au fond d’un tiroir comme environ 54 à 113 millions de téléphones rien qu’en France.

À tout cela, il faut évidemment ajouter les bons gestes : éteindre son ordinateur plutôt que de le mettre en veille, débrancher tous ses appareils quand ils ont fini de charger, éteindre sa box le week-end (elle consomme autant qu’un frigo !)…

Les outils : le guide de l’ADEME sur les labels environnementaux, celui de TopTen et l’annuaire pour allonger la durée de vie des objets pour mieux consommer. Pour trouver un réparateur : le site de l’ADEME ou le Repair CaféPour trouver un point de recyclage : ecosystem

3. Ta façon de surfer sur le net tu amenderas

Il existe une multitudes de gestes simples pour réduire son empreinte carbone sur le web : vider son cache, fermer ses onglets, désactiver la lecture automatique…

Au niveau de la navigation, il y a également beaucoup à faire. Car avec 180 millions de recherches sur Google par heure à chacune 7g de CO2, ça pèse lourd. Donc, essayez au maximum de vous servir de votre historique ou de taper le nom du site, utiliser des mots clés spécifiques et, pourquoi pas, troquez Google pour un moteur de recherche solidaire. S’ils ne sont pas 100% verts (ils utilisent les résultats d’autres moteurs), c’est toujours ça de pris.

Ensuite, il faut s’atteler à notre façon de communiquer et surtout à nos mails. Car un mail envoyé équivaut à 4g de C02 et nous nous en échangeons entre 8 à 10 milliards HORS SPAM en une heure (je vous laisse faire le calcul). En interne, privilégiez les logiciels et apps de communication ou discutez du projet directement avec la personne concernée. Et, si malgré tout le mail s’impose, quand vous vous apprêtez à appuyer sur le bouton “envoyer” pensez en amont à ne mettre en copie que les individus qui ont réellement besoin de cette information. Pensez également à l’alléger au maximum pour cela zip et WeTransfer sont vos BFF.

Enfin, pensez à supprimer vos mails, cela pour éviter qu’ils dorment sur des serveurs qui consomment énormément.

Les outils : des navigateurs solidaires : EcosiaLiligo.Pour nettoyer vos boites mails : Cleanfox.

4. À l’écoconception, tu te convertiras

Charmante contraction des mots “écologique” et “conception” l’écoconception est, comme son nom l’indique, une pratique qui consiste à penser les impacts environnementaux des sites / apps / vidéos / etc. lors de la phase de conception. Prendre en compte les impacts possibles lors de la création permet de réduire le poids carbone du futur service numérique, c’est donc une arme incroyable dans la lutte contre la pollution numérique. Design, développement, contenu, toutes vos équipes ont un rôle à jouer ! Récapituler ici toutes les bonnes pratiques serait bien trop long mais il existe de nombreuses formations et la littérature est abondante sur le sujet.

On vous met quand même quelques pistes : opter pour un hébergement plus vert (de type IBO ou Ikola), opter pour un design épuré, diminuer le volume de données à télécharger, réfléchir à l’utilisation des médias …

Les outils : les 115 bonnes pratiques d’écoconception du collectif numérique et responsable, la check-list Green It, le site Designer ÉthiquesEcometerEcoindex ou Website Carbon 

5. De grandes ambitions tu auras #GoGreenOrGoHome

Mettez en place des politiques environnementales ou de RSE ambitieuses et donnez-vous réellement les moyens d’agir. Comme souvent, pour faire les choses bien, il faut voir les choses en grand. De nombreux labels, associations et certifications proposent de vous accompagner dans la définition de vos objectifs et, surtout, dans leur atteinte. Il y en a pour toutes les tailles d’entreprises et à tous les prix. Ils donnent également, de manière générale, accès à des communautés où se partagent bonnes pratiques et informations utiles.

Les outils : plusieurs labels vous accompagnent on peut citer le label Numérique Responsable, le label RSE Agences Actives de l’AACC, les normes et certifications ISO et plein d’autres encore.

6. Communiquer, communiquer, communiquer : ton nouveau mantra

Nous sommes tous dans le même bâteau alors, pourquoi ne pas s’entraider pour devenir meilleurs ? Partageons nos bonnes pratiques, saluons nos efforts mutuels et encourageons-nous les uns les autres. Un certain nombre de communautés et de conférences proposent déjà ce genre de dynamique mais pourquoi ne pas l’élargir, notamment vis-à-vis de nos clients ? À eux aussi, propageons la bonne parole : accompagnons-les dans leurs transitions, expliquons leurs nos démarches environnementales et proposons leur des projets plus neutre en carbone.

Les outils : l’autrice sèche un peu pour le coup. Un groupe WhatsApp ça vous dit ?

7. Ta quête tu poursuivras

Il existe mille autres pratiques et sujets liés à la pollution numérique qui ne sont pas traités dans cet article. Il s’agit d’un vaste sujet en constante évolution. Le monde change, les pratiques encore plus. Gardons donc un oeil ouvert sur les nouvelles manières d’améliorer notre bilan carbone, ne nous reposons pas sur nos lauriers et cherchons toujours à faire mieux. C’est un jeu qui en vaut la chandelle.


Un grand merci à Adrien pour ses lumières en ce qui concerne l’écoconception, à Jennifer pour sa veille attentive ainsi qu’à Camille pour son oeil de lynx..

Pour en savoir plus sur la pollution numérique et aller plus loin sur le sujet, je vous conseille la lecture du guide de la communication responsable de l’ADEME ainsi que les publications de The Shift Project.


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